Quand les mauvais garçons aiment les cônes glacés...

Publié le par Silouane

Le torse fort moulé dans un t-shirt bleu pâle, le visage dur, la démarche assurée d’un caïd de quartier, il désigne du menton la machine à faire des glaces et marmonne : « Une choc’lat s’vous plaît ».


Chez les marchands de fraîcheur en été, la variété du public rivalise avec celle des produits.

On peut manger ou boire à tous les coins de rues des villes d’Iran:
-des jus de fruits frais : de l’orange, du pamplemousse, des carottes, du melon d’eau, du melon, des fraises, des griottes…
-des milk-shakes à la banane, du milk-shake à la pistache et du milk-shake avec tous les fruits frais.
-de la glace traditionnelle safranée (avec des morceaux de crème glacée et de pistache dedans), de la glace safranée dans une gaufre, de la glace dans un verre de jus de carotte (le grand classique), de la glace dans un verre de n’importe lequel des jus de fruits frais.
-du faloudé, soit de l’amidon de riz froid sous la forme de chétifs vermisseaux dans de l’eau de rose et du sirop de sucre…

A côté des mauvais garçons, d’autres dégustent leur coupe de glace : de si vieux hommes que, sans leur canne, ils s’effondreraient, des femmes seules fatiguées sur le chemin des courses, des groupes de filles et de garçons étudiants qui rigolent, une petite fille de 5 ans qui prétend être dame avec son tchador miniature, ses parents, des hommes d’affaires au repos, des jeunes filles très maquillées, des ouvriers d’un chantier voisin… Et tout ce monde semble réuni par l’amour de la fraîcheur.

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