Un protocole Christian Dior (2/3)

Publié le par Silouane

Le restaurant rouge, c’est une institution de la rue Kâregar. A la porte vitrée c’est d’abord un écriteau qui vous accueille : « Ghazâ hâzer ast » (Le repas est prêt), vous pouvez donc entrer. Immédiatement sur votre gauche il y a un vieil homme assis derrière une table qui se réchauffe les mains près d’un radiateur électrique (ceux qui ressemblent à des grilles pains). Vous comprendrez sa fonction plus tard. Vous choisissez votre table parmi la quarantaine que compte cette grande salle à manger. Les critères du choix sont les suivants :
  • proximité du chauffage (cela détermine également la proximité de la porte d’entrée, pôle froid de la pièce),
  • proximité de la télévision qui diffuse tantôt des téléfilms coréens en costume tantôt des films d’action iraniens,
  • proximité de la cuisine (cela détermine le niveau de tranquillité),
  • proximité du grand lustre de simili cristal.
Quelle que soit la table que vous aurez choisi, le mur le plus proche supportera un long miroir qui vous permettra de vérifier la bienséance de votre tenue avant de commencer à manger. La chaise sur laquelle vous vous asseyez est d’une sorte de skaï rouge sombre, la nappe est rouge également, elle est recouverte d’un plastique transparent. Salière, poivrier, cendrier et quatre fleurs en plastique dans un petit vase sont déjà déposés sur la table. A la jonction du pétale et de la tige pend une étiquette « Christian Dior ».
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article